Pourquoi ce site?

Ce site dénommé WEBLOADE est créé pour faire passer rapidement les informations concernant le peuple wè aux wè d'abord et au monde entier en général. Le peuple wè comprend les régions du Cavally et du Guémon.

La région du Cavally comprend les départements de Taï, Toulépleu, Bloléquin et Guiglo. La région du Guémon comprend les départements de Duékoué, Bangolo Kouibly et Facobly.

Le peuple wè a été longuement éprouvé ces par les guerres civiles qui se sont transformées en guerres de positionnement et de repeuplement.

Nous avons créé ce site pour faire connaître à tous les wè et à tous ceux qui cohabitent avec les wê le sens de notre combat et aider à la sensibilisation, à la formation des CVGFR et à la diffusion des informations relatives au peuple wè et à ses hotes.

Image

Organisation

Pour la sécurisation du foncier rural en pays wè, nous avons structuré le mouvement en plusieurs entités complémentaires qui sont équitablement représentées dans nos deux régions

Image

Le directoire

Anciennement appelé la chefferie coutumière, cet organe a été rebaptisé Directoire dans la structure dénommée l'ong Wêbloadé. C'est la personne morale de l'’association'ong. Certains membres du directoire font partie du Conseil d'administration. Il supervise toutes les activités de l'ong. Il comprend trois membres. Un membre du Cavally et deux membres du Guémon. Le président du Directoire est Chef Guinbohi Dénis.

Image

Le Conseil d'Administration

Anciennement appelé Comité de Pilotage, cet organe se charge de la conception et du contrôle du budget, de la définition des stratégies et assiste le bureau exécutif dans ses actions. Le président du Conseil d'Administration est Mr Poéan Mingni Mathurin.

Image

Le Bureau exécutif

L'ong Wêbloadé, anciennement appelé Comité de Suivi pour la Sécurisation du Foncier Rural dans le Cavally et le Guémon en abrégé CSSFR_CG a un bureau exécutif. Ce bureau, dirigé par Gnénessio Robert est en charge de l'exécutions des décisions prises par le Conseil d'Administration.

Image

Les Bureaux Régionnaux

Le bureau régional est composé de cinq personnes avec au moins un représentant de chaque département. Le président de la région est membre d'office du bureau exécutif. Il forme son bureau qui doit comprendre au moins un ressortissant de chaque département. Le bureau départemental doit avoir un trésorier et un secrétaire général.

Image

Les Bureaux Départementaux

Ce bureau est composé de cinq personnes avec au moins un ressortissant de chaque sous-préfecture. Le président du bureau départemental local est membre du bureau exécutif. Le bureau départemental doit avoir un trésorier et un secrétaire général.

Image

Les Bureaux Sous-Préfectoraux

Ce bureau est composé de cinq personnes avec au moins un ressortissant de chaque canton. Le président du bureau sous-préfectoral est membre du bureau départemental.

Nos activités

Nos objectifs sont clairs : Amener nos parents à obtenir leurs certificats fonciers et délivrer des contrats de location aux exploitants non propriétaires terriens

La sensibilisation

Partout dans le monde entier, la terre ne se vend pas mais elle se transmet de générations en générations. La sensibilisation doit amener nos parents à comprendre cela. Les transactions de "ventes qu'il y a eu par le passé sont des actes illégaux au regard des lois de la Côte d'Ivoire. Vu le temps moderne dans lequel nous vivons, l'Etat de Côte d'Ivoire a jugé bon de voter la loi 98-750 du 23 décembre 1998 instituant l'immatriculation des terres pour les sécuriser définitivement.

Cette immatriculation passe par la délivrance de certificats fonciers. Cette délivrance ne peut se faire qu'avec l'accord du CVGFR du village. Tous les papiers signés aussi bien par les chefs de villages que par des individus n'ont aucune valeur juridique ou légale et ne peuvent être présentés comme preuves de cessions. La propriété coutumière est la seule loi valable.

La formation

La formation va viser essentiellement les Comités Villageois pour la Gestion du Foncier Rural, en abrégé CVGFR. Cet organe a été créé par le décret N°2019-264 du 27 mars 2019. Le CVGFR procède à l’étude de toutes questions relatives à la gestion du foncier rural. A ce titre, le CVGFR participe à l’enquête, au constat des limites, à la publicité des résultats des enquêtes, à la clôture de la publicité des résultats de l'enquête officielle, tient les registres d'accords et oppositions; aide au règlement amiable des divergences survenues durant l'enquête officielle; approuve les résultats des enquêtes et délivre le constat d'existence continue et paisible des droits coutumiers ainsi que l'attestation d'approbation; est obligatoirement informé de l'établissement des certificats fonciers et de leur gestion; tient à jour un registre foncier villageois pour enregistrer toutes les informations foncières concernant le village.

Nous devons former les CVGFR de chaque village des deux régions pour qu'ils soient vraiment opérationnels.

La prévention

Pour gagner un combat, il faut se munir de tous les outils nécessaires pour ne pas être surpris. Pour cela, il nous faut disposer d'une cellule de communication pour la bonne diffusion de l'information à travers nos contrées. Il faudra aussi avoir un conseil juridique et un collège d’avocats pour nous défendre au cas où besoin se manifesterait. Par exemple, alors que l'Etat a classé certaines de nos forêts comme le Goindébé ou le Sio, le même Etat a installé des populations dans ces forêts classées. Nous ne saurions accepter cette expropriation.

L'information

Qu'avons-nous aujourd'hui comme informations à transmettre à nos populations? Les populations wè pour la large majorité villageoises ont permis à des allogènes et étrangers de s'installer sur tout ou sur une grande partie des pacelles coutumières villageoises par des échanges tendant à faire croire qu'il y a eu cession définitive de leurs terres. Il faut informer nos parents qu'il n'en est rien car ces échanges ont été faits dans la méconnaissance des lois de la république.

Il faut que nos parents et ceux qui ont été installés sur leurs terres sachent que tous ce qu'il possèdent comme preuves ne peut pas utilisés comme preuves d'une cession quelconque. Mais, puisqu'il y a eu des accords entre les propriétaires coutumiers et parfois même entre des opportinistes et les exploitants, il faut faire comprendre à tous ceux qui sont sur les terres ds wê qu'il faut avoir des documents légaux. Ces documents sont le certificat foncier pour les propriétaires terriens et le contrat de location aux migrants ou aux non prpriétaires terriens.

Les réunions

La problématique du foncier rural a été portée à l'attention de tout le peuple wè depuis l'AG du 20 novembre 2022. Après cette AG historique, historique car pour la première fois les deux régions se sont réunies pour s'unir autour d'un idéal commun. Après donc cette AG, s'en est suivie une autre le 04 décembre 2022. Cette AG a vu la création du comité de suivi pour la sécurisation du foncier rural du Cavally et du Guémon, en abrégé CSSFR_CG. Après cette AG, une autre a eu lieu le 14 janvier 2023. Cette dernière a permis l'élargissement du bureau du CSSRF_CG et présenté un budget d'exécution des actions prioritaires. Le 04 février 2023, une autre AG s'est tenue. A cette AG, les comptes rendus des rencontres avec l'AFOR (Agence Foncière Rurale) ont été rédigés. La proposition d'organiser une conférence à Duékoué a été adoptée. Cette conférence vise à vulgariser les procédures de délivrance des certificats fonciers.

La documentation

La documentation sur les sujets brulants du moment est sur ce site. Il s'agit des textes de lois relatifs au foncier rural à la sécurisation foncière. Ces textes sont une compilation des différentes lois sur le foncier rural. Il y a la loi 64-164 de 1964, le décret 71-74 du 16 février 1971 relatif aux procédures domaniales et foncière, de la loi n° 98-750 du 23 décembre 1998 relative au domaine foncier rural modifiée par la loi n° 2004-412 du 14 août 2004

Nous avons aussi sur ce site les documents que nous avons confectionné pour la sécurisation du foncier rural en pays wè, particulièrement les propositions des wè pour une sécurisation durable et paisible du foncier rural, les éléments de langage, le plan d'action budgétisé, etc.

La situation des forêts dans le Cavally et le Guémon

Dans les régions du Cavally et du Guémon, il y a des forêts cultivables, des forêts classées et des réserves. Nous avons aussi des sites touristiques et surtout des sites historiques

Les forêts cultivables

Dans tous les villages du Cavally et du Guémon il y a des migrants allogènes ivoiriens ou non. Il y a des villages où le nombre des migrants fait deux à dix fois le nombre des autochtones. Tous ces migrants se sont vus octroyés des parcelles de terres pour leurs cultures. Affirmer que la toutes nos terres cultivables sont exploitées par des migrants approcherait la réalité. Cette situation est-elle profitable pour nos parents et pour la diaspora? La réponse est évidemment non. Que faire pour retourner cette situation en notre faveur?

Les forêts classées du Cavally et du Guémon

L'Etat de Côte d'Ivoire a déclaré requis et obtenu du peuple wè des parcelles de terres qu'il a déclarées comme des forêts classées pour constituer des réserves nationales. Ces forêts classées sont: 1. La forêt classée du Cavally avec 64.000 hectares 2. La forêt classée de Duékoué avec 52.679 hectares 3. La forêt classée de Goin Débé avec 143.170 hectares 4. La forêt classée du Scio avec 88.000 hectares Soit un total de 347.849 hectares que l'Etat a réquisitionné et obtenu. Ces parcelles de terres, au lieu d'être utilisées comme des réserves, elles ont été peuplées par les agents de l'Etat qui travaillent à la SODEFOR. Au lieu que ce soit les autochtones qui cultivent ces terres, ce sont bien des allogènes qui y sont sous la protection de l'AFOR qui y construit des infrastructures scolaires et autres. N'est-ce pas là une autre forme d'expropriation?

Les sites historiques

Les conséquences de l'occupation anarchique de nos terres par les migrants se ressentent sur nos sites historiques. Autrefois protégés par nos parents, les sites historiques se retrouvent aujourd'hui au centre des exploitations de cacao, de café ou d'hévéa. Tous les interdits que nos parents nous ont laissés sont devenus aujourd'hui permis. Il n'y a plus de sacrifices, plus d'adoration, plus rien. Ne sommes- nous pas en train de courir vers la perte de notre identité?